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Gardening / Jardinage

Compost and Mulch – Notes from members
Le compost et le paillage – des informations de la part de nos membres

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Mulching
I suggest that much of our knowledge on mulching comes from our experiences in Northern Europe and on articles in the gardening press. So is this information relevant to the Mediterranean gardener? Claims are made for easier weed control, soil protection, the slow-down of run-off and consequent soil erosion during heavy rainfall, as well as reduced soil moisture loss. Usually there is little or no mention of cost, aesthetics or durability.

Le paillage
Je pense qu’une grande partie de ce que nous savons du paillage provient de notre expérience en Europe septentrionale et d’articles lus dans des magazines de jardinage. Ces connaissances sont-elles pertinentes pour le jardinier méditerranéen ? Certains affirment que cela facilite le désherbage, protège les sols, freine le ruissellement et l’érosion des sols qui en résulte pendant les fortes pluies, mais aussi diminue l’évaporation du sol. Il n’est généralement peu ou pas question de coûts, d’esthétique ou de durabilité.

Santolina chamaecyparissus ssp. magonica
mulched with fine gravel / avec un paillage de gravette

Let’s look at each point on its merits. Improved weed control will only be achieved with a thick layer of mulch, say at least 10-15 cm. This cuts out light which will help prevent the germination of many annual weeds. However, perennial weeds such as Bermuda grass, (Cynodon dactylon) nutgrass (Cyperus rotundus) and oxalis species continue to thrive even if in a weakened state. We would love to use a deep layer of organic mulch but it is always in short supply.

Examinons donc chacun de ces aspects quant au fond. Le désherbage ne se trouvera facilité qu’avec une épaisse couche de paillage, soit au moins 10 à 15 cm. Cela empêche le passage de la lumière, ce qui contribue à freiner la germination de nombreuses mauvaises herbes annuelles, mais n’empêche nullement les mauvaises herbes vivaces, Cynodon dactylon ou chiendent pied de poule, Cyperus rotundus, aussi connu sous le nom de « triangle » dans le Midi de la France, et diverses formes d’oxalis) de continuer à prospérer, bien que moins vigoureusement. Nous aimerions beaucoup utiliser une couche plus épaisse de paillage, mais il n’y en a jamais assez.

Another claim is soil protection. Mulching will help limit soil compaction which will allow beneficial soil micro-flora and fauna to continue to work in the top layers of soil. This helps maintain good soil structure which in turn will allow better penetration of rainfall, again something which is essential to the gardener.

La protection des sols est un autre aspect. Le paillage contribuera à atténuer le tassement du sol, permettant ainsi à la microflore et à la microfaune de continuer à travailler dans les couches superficielles du sol. Cela contribue à maintenir la bonne structure du sol, qui conduit à son tour à une meilleure pénétration de la pluie, autre considération fondamentale pour le jardinier.

Mulching helps regulate extremes of soil temperatures. Bare soils absorb heat in the daytime and loose it rapidly as the soil cools down during the night and especially close to dawn. This drop in temperature may cause frost crystals to form on the leaf surface which in turn will lead to frost damage. In my experience, ground frosts in the growing season are very rare in the Languedoc, however late air frosts may damage flowering fruit trees such as peaches – here mulching would not help.

Le paillage contribue à modérer les extrêmes de températures du sol. Les sols dénudés absorbent la chaleur pendant la journée et la perdent rapidement lorsque le sol se refroidit pendant la nuit, en particulier à l’approche de l’aube. Cette chute de température peut entraîner la formation de cristaux de gel sur la surface des feuilles, qui à leur tour entraînent des dégâts sur le feuillage des végétaux. A ma connaissance, le sol ne gèle que très rarement dans le Languedoc, mais le gel de l’air ambiant peut endommager les arbres fruitiers à fleurs tels que les pêchers – auquel cas le paillage ne ferait aucune différence.

Reduced soil moisture loss is clearly the major benefit obtained from mulching. Trials at the University of Oregon, USA showed that mulched soils reduce soil moisture loss by 20% compared to unmulched soils. The availability of soil moisture (and rainfall) is the major limiting factor in our gardens. Our strategy to get round this is to plant in the autumn when soils are still warm and when we can look forward to rain over the winter months. When rain does arrive, it usually comes in two, three or even four large downpours and can be heavy enough to cause run-off and erosion. Unfortunately our thin limestone soils contain small amounts of clay and are very free draining so much of our precious water soon vanishes downwards into the ground, another good reason to mulch.

La réduction de l’évaporation de l’humidité du sol est de toute évidence le principal effet bénéfique du paillage. Des essais réalisés à l’Université de l’Orégon, aux Etats-Unis, ont montré que l’évaporation est inférieure de 20 % sur les sols recouverts d’un paillage par rapport aux sols qui ne le sont pas. La présence d’humidité dans le sol (et de pluie) est le principal facteur limitatif dans nos jardins. Notre stratégie pour éviter cet inconvénient consiste à planter en automne, lorsque le sol est encore chaud et quand nous pouvons escompter de la pluie pendant les mois d’hiver. Lorsque cela se produit effectivement, la pluie se présente sous forme de deux, trois ou même quatre précipitations torrentielles qui sont souvent suffisamment violentes pour se traduire par des effets de ruissellement et d’érosion. Nos sols calcaires peu épais contenant malheureusement peu d’argile et étant très poreux, une grande partie de notre eau précieuse s’enfonce très profond dans le sol, ce qui constitue une autre excellente raison de pailler.

What are the most suitable mulches for our conditions? In theory there is a wide choice of organic mulches including home-made composts, various chipped barks, shredded materials and sometimes exotic materials such as coffee beans and vineyard wastes. ‘Déchetterie’ composts are not generally available to the local public. Our local déchetterie makes the stuff but most of it is wasted on municipal gardens where just-in-case irrigation is also installed.

Quels sont les paillages les mieux adaptés à nos conditions ? En théorie, il existe un large choix de paillages organiques, dont le compost de fabrication maison, diverses écorces broyées, broyats et parfois des matières exotiques comme par exemple la cosse de café et les déchets des vignobles. Les composts provenant des déchetteries ne sont pas en général mis à la disposition de la population locale. Notre déchetterie locale en produit, mais la majeure partie est gaspillée dans les jardins de la municipalité où un système d’irrigation est également installé pour parer à toute éventualité.

Organic mulch in use in two California gardens

Therefore the problem with organic mulches is simply supply. There is never enough to go round. I remember reading that Californians spread mulches to about 20cm depth but they can obtain it free of charge from their local municipality. We do not share their good luck. We have to rely on homemade compost which is notoriously difficult to make when there is a shortage of rainfall. An organic compost starter is recommended because they contain nitrogen and some protein on which bacteria work. Urine is also a good amendment. Another problem is simply a lack of green material to make home compost even when using kitchen wastes, cut up prunings, grass mowings (if there are any), weeds and leaf mould. There is always a shortage. To eke out my homemade compost I use pine bark which I find resists decomposition for a several years.

Paillage organique en deux jardins en Californie

Le problème des paillages organiques se réduit donc à une question d’approvisionnement : il n’y en a jamais assez. Je me souviens avoir lu que les habitants de la Californie répandent du paillage sur une épaisseur de 20cm, mais ils l’obtiennent gratuitement de leurs municipalités. Nous n’avons pas la même chance. Nous dépendons parfois du compost de fabrication maison, qui est notoirement difficile à produire lorsque la pluviométrie est insuffisante. Un déclencheur de compost organique est recommandé parce que contenant de l’azote et certaines protéines qui attirent les bactéries. L’urine est également un apport utile. Un autre problème tient tout simplement au manque de matières vertes pour produire du compost, même lorsque l’on utilise les déchets de cuisine, les résidus de l’élagage, les produits de la tonte (lorsqu’ils existent), les mauvaises herbes et les feuilles en décomposition. Il n’y en a jamais assez. Pour rallonger mon compost de fabrication maison, j’utilise de l’écorce de pin qui, selon mon expérience, résiste pendant plusieurs années à la décomposition.

Bark mulch / Paillage d’écorces de pin

Pine bark is expensive at €7.60 /sack. According to the manufacturer a 50 litre sack, spread to a recommended depth of 5-7 cm a sack will cover one square metre. The cost to mulch a not a very large, 50 square metres garden would cost about 400 euros. There are many barks which are even more expensive.

Vine stem mulch / Paillage de rafles de raisin

L’écorce de pin coûte cher, soit €7,60 /le sac. D’après le fabricant, un sac de 50 litres, répandu sur une épaisseur recommandée de 5-7 cm, couvrira un m2. Le coût du paillage d’un jardin pas très grand de 50 m2 serait d’environ 400 euros. De nombreuses autres écorces utilisées pour cela sont encore plus coûteuses.

There is a strong school of thought in the Mediterranean Basin that inert materials such as gravel, crushed limestone, slate, broken roof tiles and various grits are the preferred mulch. They are long lasting and economical. Pea-sized gravel costs approximately €7 per square metre spread to a depth of 10 cm with the advantage of superior drainage around the plant. This may be important for those garrigue plants which suffer from root rots caused by damping-off diseases. Gravel mulch looks a bit desert-like at the beginning but it soon becomes covered by plants. The advantages are long lasting, plentiful supply, economical and free-draining.

Selon une théorie très répandue dans le Bassin méditerranéen, les matières inertes telles que le gravier, le calcaire concassé, l’ardoise, les débris de tuiles et diverses gravettes constituent le meilleur paillage. Ils durent longtemps et sont économiques. La gravette gravier de la grosseur d’un petit pois sur une épaisseur de 10 cm coûte environ €7 par m2 et présente l’avantage d’un excellent drainage autour des plantes. Cela peut être important pour les plantes de garrigue dont les racines sont sujettes à la pourriture en cas d’excès d’humidité. Un paillage de gravier fait un peu penser à un désert au début, mais il est rapidement recouvert par les plantes. Les avantages sont sa durabilité, sa disponibilité en abondance, son coût peu élevé et sa perméabilité.

Euphorbia rigida mulched with small and medium sized gravel
Euphorbia rigida avec un paillage de gravier petit et moyen
Dwarf grasses in pea gravel
Graminées naines avec un paillage de gravette
Inorganic mulch at Le Domaine du Rayol
Paillage de matières inertes au Domaine du Rayol

In 1996 during my first year as a Mediterranean gardener I decided to compare well-rotted leaf mold with “pea” sized gravel. Fortunately, the garden was not finished so I had access to a truck-load of gravel dumped in the back garden. Planting including oenothera, gaura, phlomis, thyme, ceratostigma, Verbena bonariensis, miscanthus, vitex, ballota and many more. I then spread a layer of pea-sized gravel, at least 5 cm thick around the plants. On the other side of the path I spread decayed leaf mould several centimetres deep. The leaf mould lasted about one year by which time it had completely photo-decomposed. I had never imagined that temperatures would be so high and the atmosphere so dry during the summer.

En 1996, au cours de ma première année de jardinage dans un climat méditerranéen, je décidai de comparer le terreau de feuilles et le petit gravier (gravette). Fort heureusement, le jardin n’était pas terminé et j’avais donc accès à un chargement de gravier déposé dans l’arrière-cour, où je plantai notamment des oenothera, gaura, phlomis, thym, ceratostigma, Verbena bonariensis, miscanthus, vitex, ballota et bon nombre d’autres. Je répandis ensuite une couche de petit gravier d’au moins 5 cm d’épaisseur autour des plantes. De l’autre côté du chemin, j’étendis du terreau de feuilles sur plusieurs centimètres d’épaisseur. Le terreau de feuilles devait durer environ un an, temps au bout duquel il s’était complètement photo-décomposé. Je n’avais jamais imaginé que les températures seraient si élevées et que l’atmosphère serait si sèche pendant l’été.

In summary, any mulch will help conserve moisture, the most precious commodity for a Mediterranean gardener. The other benefits, weed control, reduction of soil erosion and soil structure are, I would suggest, very secondary. There is increasing support for gravel mulches which do the same job, are more economical and much longer lasting. Finally although this will be disputed, a covering of pine bark or similar is to my mind, far more pleasing and is more aesthetic than a layer of gravel but after a few months of plant growth, who can tell the difference?

En résumé, tout paillage contribuera à conserver l’humidité, le bien le plus précieux pour un jardinier méditerranéen. Les autres avantages, que ce soit la lutte contre les mauvaises herbes, la réduction de l’érosion du sol et la structure du sol, sont, je dirai, très secondaires. La balance penche de plus en plus en faveur des paillages en gravier qui jouent le même rôle, sont plus économiques et durent beaucoup plus longtemps. Enfin, même si c’est là un point contesté, un paillis d’écorce de pin ou autre est à mon avis plus plaisant et plus esthétique qu’une couche de gravier mais, après quelques mois de croissance des végétaux, qui peut voir la différence ?

Text: David Bracey
Photographs: Catriona Mclean, Benoît Moulin & Christine Daniels
Traduction en français de Françoise Darlington

Making Compost and Mulch
I find compost making a most satisfying pursuit. It’s wonderful to be able to transform the bulk of my garden waste into something so useful. I have several 1 cubic metre bins, made of wooden slats, with the front slats removable to facilitate filling and turning.

Fabriquer son propre compost et paillage
Je pense que la fabrication de compost est une activité très satisfaisante. C’est vraiment formidable de pouvoir transformer les déchets de mon jardin en quelque chose d’aussi utile. J’ai plusieurs casiers en lattes de bois, avec des lattes frontales amovibles afin de remplir et retourner plus facilement le compost.

David says there is never enough material, but I haven’t found this to be a problem. I try to maintain an even mix of ‘browns’ ie shredded woody prunings and fallen twigs, and ‘greens’ ie grass cuttings, leafy material and kitchen waste. My own garden provides most of the material, but if I need more I can go for a walk in a nearby wood to collect fallen twigs, ask a local paysagiste for a bucket of grass mowings or go to a winery to stock up on ‘rafles’, the waste that issues from the de-stemming machine when the grapes are separated out.

David dit qu’il n’y a jamais assez de matières, mais pour moi cela n’est pas un problème. J’essaie de maintenir un mélange homogène de matériaux « bruns » comme les broyats de branches mortes ou de ligneux élagués, et de matériaux verts, c’est-à-dire les tontes de gazon, les feuilles et les déchets ménagers. Mon propre jardin fournit la plupart des matériaux, mais en cas de besoin, je peux toujours ramasser des branches mortes dans le bois voisin, demander à un jardinier du coin un seau de tontes de gazon ou aller chercher à la cave coopérative des rafles de raisin qui sont les résidus des vendanges.

Before the material is added to the compost bin, almost all of it goes through the shredder. Yes, these are expensive to buy, but worth the investment. Shredded material makes wonderful compost in a very short time and different materials can be used in different ways in the garden, for example as a mulch, or as a top dressing for a garden path. I have tried different models of shredder and find the Viking GE 220 (now replaced by the GE250) works the best. It accepts material of all kinds, whereas some other makes, for example the Eliet Neo, are not happy with soft material and their shredding mechanism causes a lot of dust to be blown back into ones’ face.

Avant d’ajouter au compost tous ces matériaux, la plupart doivent passer par le broyeur. Oui c’est un achat onéreux, mais cela vaut l’investissement. Les matériaux broyés font un compost magnifique en un rien de temps et différents matériaux peuvent servir à différentes choses dans le jardin, Par exemple comme mulch ou aussi en couverture d’allée de jardin. J’ai essayé plusieurs modèles de broyeur et finalement c’est le Viking GE 220 (remplacé par le GE 250) qui marche le mieux. Il accepte n’importe quoi, alors que d’autres marques comme le Eliet Neo, ne digèrent pas bien les matériaux verts et le mécanisme de broyage expulse beaucoup de poussière en pleine figure.

Putting garden prunings into the Viking GE220
Les tailles de jardin sont introduites dans le Viking GE220

After adding layers of shredded material to the bin I mix them together with a garden fork then add a can of water, cover the pile with black plastic and leave it to cook. Decomposition is quicker if there is a good mix of greens and browns. Urine is useful as an accelerator.

Après avoir ajouté des couches de broyats dans le composteur, je mélange bien tout à la fourche, puis j’ajoute un arrosoir d’eau, recouvre le tout d’un plastique noir et je le laisse fermenter. La décomposition est plus rapide si on mélange bien du « vert » et du « sec ». L’urine est un bon activateur pour le compostage.

Freshly shredded material being mixed into the heap
Les matériaux fraîchement broyés sont mélangés dans le composteur

In warm weather I turn the mix after about two weeks, in winter it takes longer to get going. The centre of the pile becomes very hot and bringing material from the edges into the middle makes the pile progress at an even rate. In summer the material is watered occasionally to keep it slightly moist and will be ready for use after three months, in winter it takes twice as long.

Several months later
Quelques mois plus tard

Par temps chaud, je retourne le mélange au bout de deux semaines, en hiver, cela peut prendre un peu plus de temps. Le cœur du compost devient très chaud et le fait de remettre au centre les matériaux qui se trouvent au bord donne un compostage plus régulier. En été, le compost doit être arrosé de temps en temps afin de garder une certaine humidité et sera prêt au bout de trois mois. En hiver, cela prendra deux fois plus de temps.

Text: Christine Daniels
Photographs: Anthony Daniels
Traduction en français de Chantal Guiraud

Composting oak leaves
If like me you have many large deciduous oak trees and don’t want to burn the leaves, then turn them into compost

Fabriquer un compost de feuilles de chêne
Si comme moi vous avez beaucoup de grands chênes à feuilles caduques et ne voulez pas brûler les feuilles, alors transformez-les en compost.

Compost heap enclosed by bamboo fencing
Tas de compost entouré par une clôture de bambou

My compost heap is enclosed by a 5m x 1m high roll of split bamboo fencing, anchored by 4 poles. In early spring I fill two of these with my oak leaves, tamping them down well and sprinkling the top with any organic fertilizer to hand, and then a good soaking of water. Then I cover the top with a plastic sheet, and weigh it down with stones to keep it in place during the rigours of the Mistral. I don’t shred the leaves, but throw in any fresh green material to hand at the time to help activate the decomposition, though this is not essential.

My compost heap is enclosed by a 5m x 1m high roll of split bamboo fencing, anchored by 4 poles. In early spring I fill two of these with my oak leaves, tamping them down well and sprinkling the top with any organic fertilizer to hand, and then a good soaking of water. Then I cover the top with a plastic sheet, and weigh it down with stones to keep it in place during the rigours of the Mistral. I don’t shred the leaves, but throw in any fresh green material to hand at the time to help activate the decomposition, though this is not essential.

The first year I did this, I noticed that after 6 months the heap had a number of beetle larvae in the bottom which were eating the decaying leaves and creating a central core of a fine loam. After nearly a year they had consumed half the heap. I riddled the heap to separate the larvae and un-rotted leaves from the ready-to-use compost, saved the larvae and returned them to the heap to eat any the remaining leaves and start on the new year’s supply.

La première année où je l’ai fait, j’ai remarqué que, après 6 mois, le tas contenait un certain nombre de larves de coléoptères dans le fond qui mangeaient les feuilles en décomposition et créaient un noyau central de terreau fin. Après près d’un an, ils avaient consommé la moitié du tas. J’ai criblé le tas pour séparer les larves et les feuilles non transformées du compost prêt-à-utiliser, j’ai remis les larves sauvées dans le tas de feuilles restantes pour qu’elles les mangent et j’ai commencé l’approvisionnement de la nouvelle année.

After three years of repeating the cycle, my compost heaps have hundreds of the larvae, which consume everything .Once or twice a year I take the covers off to give the heap a good watering and a light fork over as it can easily dry out in our Mediterranean climate.

Après trois ans de cycles répétés, mes tas de compost contiennent des centaines de larves qui consomment tout. Une ou deux fois par an, je retire le plastique couvrant les tas pour leur donner un bon arrosage et une légère aération à la fourche, car il peut facilement se dessécher dans notre climat méditerranéen.

There has been much discussion amongst members as to the exact identification of the beetle larvae. Mine have a cream-coloured, soft transparent body with six orange legs, and an orange head with sharp brown pincers, and can be as big as 6/7cms. They go through several developmental stages, taking 4 to 6 years to become pupae. The pupae, which settle at the bottom of the compost heap, resemble walnut shells

Il y a eu beaucoup de discussions parmi les membres quant à l’identification exacte des larves de coléoptères. Les miens ont un corps de couleur crème, doux transparent avec six pattes orange, et une tête orange avec des pinces acérées brunes, et peuvent atteindre 6/7cms. Ils passent par plusieurs stades de développement, en prenant 4 à 6 ans pour devenir chrysalides. Les chrysalides, qui se déposent au fond du tas de compost, ressemblent à des coquilles de noix.

Text & photograph: Graham Petty
Traduction en français de Eric Legrand

Larvae in compost heaps
Larvae of the coleoptera beetle are classically C-shaped with a well-developed head and swollen posterior. Larvae of Lucanus cervus, the stag beetle, are 8cm long and 2cm thick with an orange-coloured head with sharp brown slightly curved pincers. Those of the rose chafer beetle, Cetonia aurata, are only 3.5cm long, often tightly curled and covered with fine pink hair.

Les larves dans un tas de compost
Les larves de coléoptères sont classiquement en forme de C avec une tête bien développée et postérieur enflé. Les larves de Lucanus cervus , le lucane cerf-volant, font 8cm de long et 2 cm d’épaisseur avec une tête de couleur orange brune et des pinces pointues légèrement incurvées. Celle de la cétoine dorée, Cetonia aurata , fait seulement 3,5 cm de long, elle est souvent fermement repliée et couverte de poils roses.

Cetonia aurata larva


The larvae of both species are very good at aiding decomposition and should be encouraged in compost heaps. Both will feed on plant roots. Any compost should therefore be free of larvae before it is used, especially when used in containers or pots.

Rose chafer beetle
Cétoine dorée

Les larves de ces deux espèces sont très bonnes pour aider à la décomposition et devraient être encouragées dans les tas de compost. Les deux se nourrissent de racines de plantes. Tout compost devrait donc être libre de larves avant qu’il ne soit utilisé, en particulier lorsqu’il est utilisé dans des conteneurs ou des pots.

Text: David Bracey
Photographs: Anthony Daniels & Ian Davis
Traduction en français de Eric Legrand

Additional material from Sense about Science provided by David Bracey:

Question: “What data exists to confirm that mulches, both organic and inorganic, are beneficial to soils (in terms of moisture conservation, insects, soil structure etc.) especially with reference to climate change and warming soils?”

Reply: “Mulches, where the surface of the soil is covered with some form of material, can certainly reduce water loss by evaporation. Organic mulches (depending on thickness) can also insulate the surface zone. Such mulches may also encourage greater biodiversity within them, by providing a habitat rich in organic matter, a fundamental source of energy for soil life. And they may have beneficial effects in terms of eventually adding organic matter and any associated mineral nutrients to the soil below. Earthworms can contribute substantially to such incorporation, which will then also improve soil structure. Inorganic mulches (such as plastic sheeting) also certainly prevent evaporative loss, but can result in very high temperatures developing in the soil surface zones, especially where solar radiation is high. This approach can be used for weed and pest control.”

Question: “I am fascinated by the clear and almost instant impact that adding an organic mulch such as Strulch (commercial processed straw) has on my vegetable plants. They almost sigh with relief and put on a growth spurt that can’t just be due to moisture retention. Has any controlled research been done on the impact of mulching on plant-soil microenvironments?”

Reply: “There has been a lot of research on mulching, a quick look on Google Scholar reveals several papers. I am sure if you looked carefully there would be some specific papers to answer your question. If it helps, think of it in terms of basic soil principles: The mulch will firstly retain moisture. This is going to be a good thing as it will help nutrients move around the soils. A mulch will also help insulate the soil and raise the temperature, which will in turn allow biological activity (bacteria, fungi and others) to thrive, thereby accelerating nutrient cycles, and be of positive benefit to the plant. An often forgotten benefit, mulch of course can help prevent soil erosion. Oh, and some people think they look nice too!”

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