Mediterranean Gardening France

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May / mai 2014 – The MGF Annual General Meeting
L’Assemblée Générale 2014, Sillans-la-Cascade, Var

Two days of activities in the Var. / Une excursion de deux jours dans le Var.

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Visite de la pépinière l’Armalette

Le matin, Isabelle et Benoît Beauvallet nous accueillent pour une visite de leur pépinière l’Armalette à Sillans-la-Cascade et plus particulièrement par le jardin de démonstration.

Sur un terrain initialement plat et homogène au niveau des sols argilo-calcaires ils ont créé des sols différents pour l’expérimentation des plantes dans des conditions diverses et définir ainsi leurs besoins. Les plantes les plus anciennes ont été plantées il y a huit ans et les plantes plus récentes ne sont pas encore au catalogue, faute de les avoir expérimentées suffisamment.

Benoit et Isabelle observent les plantes pendant trois ou quatre ans avant de les commercialiser.

Le conseil de Benoit: dans nos jardins il faut tenir compte de la nature du sol. Un amendement en cailloux favorisera le drainage mais ne changera pas la nature profonde du sol. Il faut donc adapter les plantes en fonction du sol et ne pas tenter de modifier le sol.

Le jardin aride

La partie aride est constituée de roches calcaires brutes extraites d’une carrière et déposées sur le terrain recouvert d’une bâche. Le terrain étant très riche en chiendent pied de poule (Cynodon dactylon) il serait impossible de suivre l’entretien. Cette partie n’est strictement jamais arrosée. Il réalise les plantations à partir des premières pluies d’automne et même quand il gèle.

Il reconnaît qu’il y a eu « beaucoup de casse parmis les centaines de plantes essayées dans ces conditions ».Toutes les plantes qui réussissent résistent à des amplitudes fortes de température: de +40 à -12°C. Benoit nous présente ses plantes préférées de la partie aride, très adaptées aux rocailles sèches et faciles d’entretien :

Hypericum olympicum var. ‘Citrina’
Coussin à la floraison jaune citron en mai juin
Convolvulus compacta
Coussin très ras au feuillage gris et aux superbes fleurs blanches
Mirabilis multiflora aux tiges rampantes
et au feuillage décoratif vert bleuté caduc en hiver

Alyssoides urticulata forme compact en coussin,
floraison jaune précoce suivie de fruits très décoratif
Putoria calabrica très belle dans la roche, retombante,
très longue floraison de mai à novembre
Achillea teretifolia 15 à 30 cm de hauteur,
au feuillage gris persistant, à la belle floraison blanc cassé

Centaurea ragusina ssp. ragusina: floraison jaune en juin/juillet et C. clementi dont la floraison se prolonge en fruits très décoratifs.
Euphorbia veneris au feuillage elliptique dont la structure est intéressante.

Les phlomis couvre-sol, comme Phlomis armeniaca ou P. sieheana, et en arbustif, cette forme de Phlomis italicum rose qui résiste au gel jusqu’à -10, -12°C.

Euphorbia rigida et Centaurea ragusina

Phlomis purpurea

Les œillets, dont Dianthus noeanus, D. anatolicus et D. lumnitzeri particulièrement parfumés.

Dianthus anatolicus
Dianthus luminitzeri

Dans les prairies sauvages, Benoit nous recommande pour leur graphisme :
Les euphorbes, dont la géante Euphorbia ceratocarpa aux fleurs vaporeuses jaune acide et aux tiges rouges.

Euphorbia ceratocarpa
Adenocarpus decorticans, comme un sapin de Noël
  • Echium boissieri: très graphique, floraison blanche en épis d’1,20m à 2,50m, sauvage qui se déplace
  • Scabiosa tenuis: aux fleurs pourpres et aériennes
  • Muhlenbergia dubia: graminée au port très graphique
  • Glaucium rubrum: fleur de pavot rouge-orangé sur des hampes florales de 60 à 80 cm de hauteur à la fin du printemps
  • Stachys lavandulacea et S. lavandulifolia: aux port compact et hampes florales décoratives.

Pour les sols les plus pauvres :

Euphorbia spinosa coussin compact aux fleurs jaunes en fin d’hiver
Gypsophila struthium ssp. hispanica abondante, compacte et légère floraison en nuage de petites fleurs blanches tout l’été
Asperula sintenisii floraison rose au printemps
sur un coussin très compact
Scabiosa cretica coussin compact et imposant
à la somptueuse floraison mauve au printemps
Centaurea spinosa

Et pour les collectionneurs:

Salvia hydrangea dont il est intéressant de laisser sécher les hampes
Verbascum dumulosum coussin compact à la floraison jaune
  • Limonium insigne: formant des coussins aux fleurs rose légères
  • Hesperaloe funifera qui fleurit après plusieurs années
  • Paracarium racemosum: aux fleurs bleu intense
  • Rosmarinus tomentosus: au feuillage blanc

Et bien d’autres, toutes aussi intéressantes dont il ne serait pas raisonnable de donner toute la liste ici. Se reporter au catalogue en ligne de la pépinière.

Le jardin moins aride

Le sol est argilo-calcaire sur une épaisseur d’un mètre environ, le sous sol est composé de Tuf (roche poreuse), ce qui rend le sol très drainant et très sec en été. De plus, un certain nombre de plantes ne sont pas adaptées pour perforer ce type de roche.

Lors de la visite de cette partie de la pépinière Benoit a attiré notre attention sur beaucoup de superbes plantes dont nous avons extrait une dizaine de plantes plus caractéristiques:

Hypericum empetrifolium à la superbe floraison jaune
  • Achillea fragrantissima: vivace au feuillage très parfumée
  • Astragalus macrocarpa: grappes de fleurs jaunes, en hiver, puis beaux fruits sec
  • Helichrysum italicum ssp. navarensis au feuillage vert
  • Felicia filifolia qui fleurit en hiver
  • Antericum liliago à la légère floraison blanche
  • Stipa gigantea: magnifique floraison d’épillets dorés spectaculaires de 2m de hauteur en mai/juin
  • Romneya coulteri var. trichocalyx: arbuste pour les grands jardins
  • Romneya coulteri pour les petits jardins

Et pour finir…

Isabelle avec sa collection de sedum

..la visite se termine par un pique nique au soleil dans le jardin.

Text: Françoise Legrand
Images: Eric Legrand, Hubert Nivière et Pépinière Armalette

Visite d’un jardin privé

Isabelle nous pilote à 20 minutes à l’ouest de Sillans-la-Cascade pour la visite d’un jardin privé.

La propriétaire nous explique l’histoire du jardin. La maison et son environnement ont été en travaux suffisamment longtemps pour détériorer le milieu et il fallait tenir compte de contraintes techniques importantes pour permettre l’entretien d’un forage (la pompe est effectivement tombée en panne cet hiver) et donc permettre la circulation de camions dans une partie du jardin. La propriétaire voulait également que le jardin soit une liaison entre la maison et le grand paysage et plus une invitation au paysage qu’une barrière et enfin qu’il soit sans contrainte et surtout sans arrosage. Isabelle – qui est aussi paysagiste – a littéralement dessiné des ourlets aux chemins de circulation, à la terrasse de la maison et réalisé une superbe rocaille plate dans laquelle le forage est accessible et invisible.

L’allée qui mène au garage est bordée d’une haie qui accompagne la voiture et d’arbustes destinés à cacher le garage de la maison.

Le chemin qui mène à la terrasse et celle-ci sont ourlés de graminées (comme un ourlet de pantalon léger dit Isabelle), et de vivaces faciles d’entretien (à noter, Perovskia scrophularifolia d’un bleu roy très lumineux), la floraison est étalée. A côté de la maison des nepetas accompagnent des rosiers anciens qui supportent les climats à forte amplitude thermique. Un rosier de banks blanc (Rosa banksia var. normalis) encadre la large fenêtre de la cuisine.

En raison de travaux répété, il a fallu refaire plusieurs fois le « jardin secret » entièrement à l’ombre qui sert d’écrin à une baignoire de l’autre côté de la vitre. Le plus impressionnant est la « rocaille plate » qui rappelle le paysage des hauts plateaux. De grandes dalles naturelles traversent la restanque en oblique créant une dynamique; la rocaille est plantée de végétaux qui peuvent être piétinés: des sédums pour le couvre sol, des graminées et des plantes de rocaille sèche bougent dans tous les sens et remplissent partiellement l’espace dans les cailloux. Les camions peuvent passer sans endommager l’ensemble.

La ‘rocaille plate’
Des sedums pour le couvre sol

Une terrasse d’été a été aménagée en bordure de la restanque. Couverte d’une pergola elle est pavée d’une calade creusée par une croix, dessin traditionnel qui servaient de canaux d’écoulement, où Sedum album ‘Coral Carpet’ remplace l’eau.

Pour ouvrir le jardin vu de la cuisine un mur de restanque a été écroulé en partie et quelques arbres de la forêt abattus pour faire une trouée et ouvrir le paysage. La partie écroulée a été plantée de coussins naturels et de plantes en boules, des lavandes, des euphorbes, des graminées et des cistes, entre autre.

Bien que le jardin soit contemporain, il s’inscrit parfaitement dans le paysage de restanques plantées d’oliviers. Grâce à la multiplication des espèces végétales les insectes butineurs – abeilles charpentières et papillons – sont vite revenus.

Read more about this MGF member’s garden in the owner’s blog.

Text: Françoise Legrand
Images: Eric Legrand

A botanical walk above Moustiers-Ste-Marie

On 21 May 2015, Benoît Beauvallet, owner of the Armalette nursery, took a group of us on a botanical walk.

View south to the Lac de Sainte Croix

We started in Moustiers-Sainte-Marie at 700m and walked up to 900m passing first through a soil built up from rock falling from the cliffs above with a wide range of plants. Next came a pine forest with a surprising number of plants growing beneath the trees and then up onto rockier cliffs and so to the plateau where the vegetation was dwarf compared to that on the lower slopes.

Climbing higher…
…and onto the plateau
Benoît describes the plants we are seeing

The Lower Slopes
Trees and Shrubs:

Ligustrum vulgare
*Lonicera etrusca
  • Amelanchier ovalis
  • Cotinus coggygria
  • *Pistacia terebinthus
  • Prunus mahaleb
  • Tilia cordata

Herbaceous Plants:

Antirrhinum latifolium
Scutellaria sp.
Anacamptis pyramidalis
Stachys recta
*Centranthus lecoqii
Lactuca perennis
*Euphorbia spinosa
Silene italica
*Globularia bisnagarica
*Cephalaria leucantha
  • Arabis hirsuta
  • Artemisia campestris
  • Campanula rapunculus
  • Eryngium campestre
  • Genista cinerea
  • Osyris alba
  • Ruta montana
  • Sedum dasyphyllum
  • Sedum sediforme
  • Stipa juncea
  • Teucrium chamaedrys

Plants in shade under Pinus sylvestris:

*Aphyllanthes monspeliensis & Genista cinerea
  • Argyrolobium zanonii
  • *Cotinus coggygria
  • Juniperus oxycedrus
  • *Laserpitium gallicum
  • Lonicera implexa
  • *Rhamus alaternus
  • Staehelina dubia

Higher and Dryer

*Anthyllis montana
Campanula macrorhiza
Fumana ericoides
Globularia repens
Helichrysum stoechas
Galium pseudohelveticum
*Teucrium polium ssp. aureum
Linum suffruticosum
  • Buxus sempervirens
  • Cerastium arvense
  • Coris monspeliensis
  • Cuscuta sp. (a parasitic plant)
  • Erysimum ruscinonense
  • Galium corrudifolium
  • Lavandula angustifolia
  • Lavandula latifolia
  • Ononis spinosa
  • Phagnalon sordidum
  • Silene giganteum
  • Thymelaea dioca

The Plateau

*Globularia cordifolia
Pyrus spinosa
  • Astragalis monspeliensis
  • Polygala vulgaris
  • *Stipa pennata
  • Sorbus aria

* Plant available from the Armalette nursery

Text: Katharine Fedden
Images: Benoît Beauvallet, Ian Davis, Duncan Munford & Christine Daniels

Not just flora…

A botanical walk, yes – but there was lots of other wildlife to be seen on this outing. Nothing in the mammal line, no chamois or ibexes leaping from crag to crag, just some unidentified droppings to be avoided on the path as we strode upward. Plenty in the air, though, and on the plants that we stopped to examine.

Butterflies everywhere: Scarce swallowtails, Orange tips, Small whites and many blues, including this pair of Osiris Blues too pre-occupied with their own affairs to worry about being photographed.

A clump of Centranthus lecoqii was appreciated not only by the bees but also by a 6-spot burnet.
Bees are welcome in gardens…
…and everyone likes to see butterflies as well (even if their caterpillars are less welcome)
Weevil Baris chlorizans?
Nest of caterpillars of the pine processionary moth

Good job we were out in the wild where weevils can’t do much damage. Not so with the inhabitants of this nest: the caterpillars of the pine processionary moth so named because of the caterpillars’ nocturnal habit of leaving the nest in nose-to-tail convoys in search of food. In their case, the food is pine needles and they do much damage to conifers in our part of France.

On the walk, we saw many of these nests hanging from branches but this one was near the ground.. Further up the food chain, ravens escorted us on our ascent, occasionally alighting on the crests of the cliffs that rose to our left.

On our way down, crag martins swooped and dived above Moustiers from their nests in the rock face, their descent even more vertiginious than our own.

Previously, our arrival on the plateau had been greeted by a chorus of jackdaws but just as we were settling down to our picnics, there was a cry of ‘Keep moving! Nobody lie down!’

A pair of griffon vultures, no doubt looking for a casse-croute of their own, glided overhead and circled around for a while hoping that one of us would oblige them by pegging out. Disappointed, they flew off back the way they came. Vultures in France were exterminated by ignorant gamekeepers at the end of the nineteenth century and the re-introduction of all four European species here over the past few years has been a great success. However, all this time, effort and money will go for nothing if a proposal to allow the drug diclofenac for veterinary use is allowed to go through.

Text & images: Ian Davis

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