Plants / Plantes
The unusual flora of Fuerteventura / La flore insolite de Fuerteventura
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At first glance, the one thing lacking on Fuerteventura is vegetation. Kloppens classifies the climate as ‘hot desert’, so there’s not much Mediterranean about it! However, I visited in January so I have to find something to say. The annual rainfall is about 140mm (it rained three days when we were there) and the daily temperature was about 21°C so perhaps this accounts for the desert conditions and the lack of plants.
A première vue, la seule chose qui manque à Fuerteventura est la végétation. Kloppens classe le climat en zone de « désert chaud », alors il n’y a rien de méditerranéen là-dedans ! Cependant j’ai visité cette île en janvier et donc j’ai mon mot à dire. Les précipitations annuelles sont d’environ 140 mm (il a plu pendant trois jours lorsque nous y étions) et la température diurne était d’environ 21°C, c’est peut-être pour cela qu’on parle de conditions désertiques et de l’absence de verdure.
Of course, it’s more complex than that. There is plenty to see. There is an abundance of microclimates due to the topography of the island and this has given rise to enormous plant diversity. Unfortunately, much of this has to be viewed in hindsight since over-grazing, tourism and habitat destruction have destroyed many plant communities.
Bien entendu, c’est plus complexe que cela. Il y a beaucoup de choses à voir. Il y a une multitude de microclimats due à la topographie de l’ile et cela a engendré une grande diversité dans la flore. Malheureusement, il faut le voir avec le recul, car le surpâturage, le tourisme et la destruction des habitats ont éliminés beaucoup de communautés de plantes.
Fuerteventura once had small areas covered with indigenous forests of tamarisk, T. canariensis and the Canary Island date palm, Phoenix canariensis. They grew in ravines and valleys and can still be seen growing there today.
Sur Fuerteventura il existait de petites surfaces couvertes de forêts endémiques de tamaris, Tamarix canariensis et de palmiers dattiers des îles Canaries, Phoenix canariensis. On peut encore les voir maintenant pousser dans les ravins et les vallées.
At 500m there were forests of wild olive, Olea europaea subsp. cerasiformis, the Mount Atlas mastic tree, Pistacia atlantica and under-cover plants which were mostly evergreens. In the Jandia mountains, at only 700m, the vegetation changes again to the endemic laurel, Laurus azorica. Remnants of these forests can still be found on vertical cliffs which goats cannot reach. There are about 15 endemics on Fuerteventura and many of these are found here, for example the Jandia daisy, Argyranthemum winteri, the blue flowered Echium handiense, now threatened with extinction, thistles, senecio and the Lanzarote chickweed.
A 500m d’altitude, on trouvait des forêts d’oliviers sauvages, Olea europaea subsp. cerasiformis, de pistachiers de l’Atlas, Pistacia atlantica et de plantes couvre-sol persistantes pour la plupart. Dans les monts Jandia, à seulement 700m d’altitude, la végétation changeait pour faire place au laurier endémique, Laurus azorica. On peut encore découvrir des vestiges de ces forêts sur des parois verticales inaccessibles aux chèvres. Il y une quinzaine de plantes endémiques à Fuerteventura dont beaucoup se trouvent là, par exemple la marguerite de Jandia, Argyranthemum winteri, l’Echium handiense à fleurs bleues, menacés d’extinction, des chardons, des séneçons et le mouron de Lanzarote.
Unfortunately, many trees had been cut down for use as fuel to produce lime from chalk, the first industry (after fishing). Over-grazing and making charcoal did the rest and seeing all the goats (another industry) I’m not surprised. Where land is left undisturbed indigenous vegetation is returning, slowly.
Malheureusement, beaucoup d’arbres ont été abattus pour servir de combustible dans la production de chaux à partir de la craie, la première industrie après la pêche. Le surpâturage et l’industrie du charbon ont fait le reste, et quand je vois toutes ces chèvres (autre industrie), je ne suis pas étonné. Quand on laisse la terre tranquille, la végétation locale revient peu à peu.
Tetraena fontanesii, the Canarian bean-caper, grows on the coast in very saline conditions. It grows in a similar environment and is similar in habit, to Sedum album which is common on the garrigue.
Tetraena fontanesii, la fabagelle des Canaries, pousse sur la côte dans des conditions très salées. Elle pousse dans un environnement identique et se comporte de la même manière que Sedum album qui est commun dans la garrigue.
Many ‘Mediterranean’ genera which we know were once growing on the island. Today, lavateras, hypericums and sages are very rare and difficult to find. Nevertheless, many of the endemics are outstanding plants. The Canary wallflower, Erysimum scoparium was first described by Pierre Broussonet who was born in Montpellier at the end of the end of the 18th century. And the bizarre looking Drago tree, Dracaena draco, which incidentally is a monocot.
Beaucoup de genres « méditerranéens », connus de nous tous, poussaient avant sur l’île. Aujourd’hui, les lavatères, les hypericums et les sauges sont très rares et difficiles à trouver. Néanmoins, de nombreuses endémiques sont exceptionnelles. La giroflée des Canaries, Erysimum scoparium fut découverte pour la première fois par Pierre Broussonet qui est né à Montpellier à la fin du 18ème siècle. Et le dragonnier à l’allure si particulière, Dracaena draco, qui est lui, comme par hasard, une plante de la famille des monocotylédones.
However, to my mind the stand-out plants must be the echiums. They are the last word in beautiful architectural plants! Echium wildpretii is spectacular and is often found growing in botanical gardens in Europe. There are around 60 species of echium in the world and half are endemic to the Canary Islands. They show remarkable diversification, filling niches on the Canaries in a similar way to Darwin’s finches on the Galapagos.
Cependant, à mon avis, les plantes les plus extraordinaires sont les échiums. Architecturalement parlant, ces végétaux remportent la palme! Echium wildpretii est spectaculaire et on peut souvent le rencontrer dans les jardins botaniques européens. Il existe environ une soixantaine d’espèces d’echium dans le monde et la moitié est endémique des îles Canaries. Ils présentent une diversification remarquable, colonisant des niches de la même façon que les pinsons de Darwin aux Galapagos.
The spurges, Euphorbia species, also grow into remarkable shapes. Some are cactus-like, others leafless succulents, some small shrubs and some small trees. They grow in dry, arid niches. Then there are the houseleeks, Aeonium species, all endemic to the Canary Islands. Last but not least are the low growing Lotus species. Lotus berthelotii is a classic Canary Islands plant with bright red claw-like flowers and grey foliage. Today it is used in hanging baskets. It is probably extinct in the wild
Les euphorbes, Euphorbia sp., se présentent également sous des formes remarquables. Certaines ressemblent à des cactées, d’autres à des succulentes sans feuille, certaines sont de petits arbustes et d’autres de petits arbres. Elles poussent dans des recoins secs et arides. Puis, il y a les joubarbes, Aeonium sp., toutes endémiques des îles Canaries. Enfin et surtout, nous trouvons les lotus. Lotus berthelotii est un classique des Canaries avec ses fleurs rouge vif en forme de griffe et un feuillage grisé. Aujourd’hui, on l’’utilise en panier suspendu. Il a probablement disparu à l’état sauvage.
The flora of these islands is truly remarkable. There are exotic plants everywhere, some you will have to look for!
La flore de ces îles est vraiment époustouflante. Il y a des plantes exotiques de partout, mais certaines ne sont pas faciles à trouver!
My thanks to Dr Stephan Scholz for his kind comments.
Mes remerciements au Dr. Stephan Scholz pour ses aimables commentaires.
Further reading / Bibliographie: “Flora of the Canary Islands” by David Bramwell
Text: David Bracey
Photographs: David Bracey and Dr. Stephan Scholz
Traduction en français: Chantal Guiraud